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Retour sur les bords de la lagune Ébrié : la Côte d’Ivoire, carrefour d’un Trésor en mutation

  • 25/08/2025

– Édition spéciale Colloque 2025

Du 15 au 19 septembre 2025, Abidjan deviendra à nouveau le théâtre d’un rendez-vous majeur pour la communauté mondiale des Trésors publics. Le 16ᵉ colloque de l’Association Internationale des Services du Trésor (AIST) se tiendra au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, réunissant 29 administrations membres issues de cinq continents autour d’un thème à la fois audacieux et incontournable : « Quel avenir pour les processus métiers du Trésor à l’aune de la digitalisation ? »

Un retour prématuré… mais mérité

Douze ans après l’accueil du 4ᵉ colloque en 2013, la Côte d’Ivoire s’apprête déjà à recevoir à nouveau cet évènement d’envergure. Dans une organisation internationale fonctionnant par rotation, un tel retour aussi rapide pourrait surprendre. Pourtant, au-delà de la présidence exercée actuellement par le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique de Côte d’Ivoire, M. AHOUSSI Arthur Augustin Pascal, cette désignation illustre avant tout une confiance renouvelée. Et surtout, une reconnaissance lucide des avancées spectaculaires enregistrées par le Trésor Public ivoirien.

Une administration vitrine de la réforme

Modèle de résilience institutionnelle et d’innovation continue, le Trésor Public de Côte d’Ivoire s’est imposé, au fil des années, comme un laboratoire de la transformation administrative. Porté par une dynamique de réforme ambitieuse, il a su concilier performance économique et gouvernance éthique.

À travers des chantiers structurants — digitalisation des procédures métiers, pilotage par la qualité, déploiement du Compte Unique du Trésor (CUT), mise en place de plateformes numériques interopérables comme TrésorPay et TrésorMoney — l’administration du Trésor ivoirien s’est réinventée en profondeur, au point de devenir une référence régionale et internationale.

En novembre 2019, elle devient ainsi la première administration financière d’Afrique de l’Ouest francophone à obtenir la certification globale ISO 9001 version 2015, consacrant un système managérial de qualité, centré sur la performance, la transparence et l’usager.

Un rayonnement inspirant, au-delà des frontières

Les visites de délégations étrangères se succèdent à Abidjan. En 2023, la République de Guinée Équatoriale initiait un partenariat technique ambitieux avec la Côte d’Ivoire, inspirée par l’expérience réussie de digitalisation du Trésor. En juillet 2024, c’est la République de Madagascar, berceau historique de l’AIST, qui dépêchait une mission de haut niveau pour s’approprier les meilleures pratiques ivoiriennes.

Ce mouvement diplomatique et technique n’est pas anodin. Il reflète l’émergence d’un soft power administratif africain, où la Côte d’Ivoire assume un rôle de chef de file.

Un colloque, catalyseur de réflexions collectives

La tenue du 16ᵉ colloque sur les rives de la lagune Ébrié est donc bien plus qu’un honneur. Elle symbolise la volonté de penser collectivement le futur du métier de Trésorier public à l’heure des algorithmes, des big data et de l’intelligence artificielle. Elle traduit aussi l’exigence croissante d’une action publique plus réactive, plus intégrée et plus inclusive.

C’est dans cette perspective que la Côte d’Ivoire se prépare à accueillir ses pairs. Avec la volonté assumée de partager son expérience, mais aussi de s’inspirer des autres, dans un esprit de coopération renforcée entre administrations du Trésor.

Une source de fierté et d’engagement collectif

En interne, ce colloque représente une consécration morale pour les équipes du Trésor Public ivoirien. Il salue des années de travail discret, de redressement stratégique, d’engagement quotidien en faveur du service public.

Il incarne cette ambition partagée d’offrir à l’État une administration financière moderne, digne des standards internationaux, tout en restant profondément ancrée dans la réalité sociale et citoyenne ivoirienne.

⁠🎙️ « Le Trésor Public est au cœur du contrat social. Là où la transparence inspire la confiance, là où le numérique sert l’humain, là se construit la crédibilité des États. »